Les femmes qui lisent

Une ville, (presque) un siècle et quatre copines. À la manière d’un feuilleton, le podcast documentaire “Les femmes qui lisent” raconte le parcours et la très longue amitié de quatre octogénaires genevoises : Murielle, Françoise, Arlette et Jacqueline. Elles naissent à une époque où le mari est encore “chef de l’union conjugale”, ont la vingtaine en Mai 68 et 80 ans lorsque la Suisse accepte le mariage pour toutes et tous.

À travers leurs incroyables trajectoires et la narration réflexive de la réalisatrice, le récit questionne les rôles qu’ont joués les protagonistes ainsi que leurs choix. Sans le vouloir ni même se rendre compte, elles ouvrent la voie sur laquelle nous avançons toutes et tous aujourd’hui pour atteindre un épanouissement porteur d’enseignements et d’espoir.

Un podcast documentaire de Reportage et Audiosensible, réalisé par Laure Gabus avec les illustrations de Justine Chanal, la musique de Roland Bucher, l'aide dramaturgique de Pascal Nater et l'accompagnement de Mélissa Henry.

Ce podcast n’aurait pas pu voir le jour sans le précieux soutien du Pacte de l’enquête et du Reportage JournaFonds; de l’aide à la création sonore et radiophonique (podcast) de la Ville de Genève, de la Fondation Jan Michalski pour l'écriture et la littérature, de la Fondation Ernst Göhner, de la Fondation Suisse pour la Radio et la Culture et de SwissPerform; de la Fondation du Jubilé de la Mobilière. Un immense merci !

Reportage & Audiosensible
Laure Gabus
Mélissa Henry
Justine Chanal
Julien Matthey
Pascal Nater
Roland Bucher

Production

Réalisation
Accompagnement
Illustration
Mix
Aide dramaturgie
Musique

  • “Ma très chère grand-maman,...” Avec cette lettre, Laure Gabus écrit la première page de son nouveau podcast documentaire “Les femmes qui lisent, une ville, (presque) un siècle et quatre copines”. Chaque mardi et jeudi, et jusqu’à début décembre, découvrez l’un des douze épisodes de ce feuilleton audio et plongez dans la vie et l’amitié de quatre octogénaires genevoises; Arlette, Jacqueline, Françoise et Murielle.

  • As-tu déjà eu la sensation que l’histoire était déjà écrite? @lauregab s’interroge sur ce sentiment récurrent d’être “le fruit de son époque”; et qui réapparaît lorsqu’elle rencontre Murielle pour la première fois. A 80 ans, elle lui fait penser à sa grand-mère décédée quelques années plus tôt. Elle a la chance de l’interviewer et découvre son parcours impressionnant. Murielle semble avoir trouvé deux choses qu’elle recherche pour elle-même: trois amies fidèles et des ingrédients de la recette pour aller vers soi et retrouver la joie.

  • A quel destin était promise Murielle en naissant à Genève, pendant la Deuxième Guerre mondiale, dans une bonne famille patricienne? Qu’attendait-on alors des femmes ? Et quel rôle à jouer l’amitié durant toute sa vie, et spécialement celle qu’elle a avec Françoise, Arlette et Jacqueline ? Laure poursuit la discussion dans son salon avant une visite à son ancien mari.

  • Quand Laure rencontre Jacqueline pour la première fois, elle ne voit que sa beauté. Grande, bronzée, avec de larges lunettes de soleil et une tenue claire et parfaitement taillée, elle ressemble à une actrice française, mais en mieux. Et même si elle parle volontiers de sa beauté et des hommes, Jacqueline cherche avant tout à mettre en avant sa pensée. Ce jour-là, elle partage ses réflexions sur sa famille, l’amitié et l’amour.

  • Jacqueline raconte son mariage à 20 ans, son amour de la lecture et le moment où son père a décidé qu’elle ferait l’école ménagère. En l’écoutant, Laure se questionne sur les choix que l’on fait, que l’on subit ou que l’on croit faire. Et surtout, comment être sûres que l’on fait les bons choix? Écouter les copines apaise. Comme tant d’autres, elles vivent et font de leur mieux. Et comme tant d’autres, elles avancent, tout simplement ou…tout délicatement. 

  • Arlette a fait une impressionnante carrière d’architecte urbaniste à Genève et en Suisse. En préparation, lorsque Laure l’a questionnée sur ses recettes professionnelles, elle lui a répondu: “Je ne savais pas qu’il ne fallait pas être une femme”. Laure a souligné cette phrase et se rend chez elle pour poursuivre cette discussion. Car si les quatre copines ne sont pas des pionnières qui figureront un jour dans les livres d’histoire, elles ont ouvert la voie à leur échelle et à leur manière.

  • Arlette avance par coups de cœur. Cela lui a permis de foncer, de se relever et surtout de construire des lieux emblématiques et importants à Genève mais également une famille, son couple et son chez-elle. Avec Laure, elle ouvre ses albums souvenirs. On y voit les ancêtres d’Arlette, des entrepreneurs au regard déterminé venus du Locle - et elle qui s’élance dans la vie et avance avec la même détermination qu’eux au gré du vent et malgré les vagues.

  • Françoise présente chaque recoin de son appartement. Il y a partout des livres, des tableaux, des photos et bibelots disposés avec soin. Au milieu du salon trône la table ronde en bois rond où elle a pris tant de thés avec ses copines et aime réunir ses invités. Françoise aime créer du lien et en prendre soin; c’est d’ailleurs elle qui a eu envie - il y a plus de 40 ans - de rassembler Arlette, Jacqueline et Murielle.

  • Laure retourne chez Françoise pour cuisiner une mousse au chocolat. Elle vient de rencontrer quelqu’un et ressent une réelle urgence à revenir avec Françoise sur la question des choix - et tout particulièrement le choix de son ex-mari - afin de se rassurer, mais pas seulement…

  • “Si tu veux avoir une vie, vole-la”. Alors que les copines retrouvent une citation de l’écrivaine, philosophe et psychanalyste Lou Andreas-Salomé, Laure tente de rattacher leurs histoires à la grande Histoire. Elle réalise combien leurs parcours suivent l’évolution des droits sociaux et des femmes en Suisse, mais également combien certains droits ont évolué au cours de leurs vies. Et tout particulièrement les droits des personnes queers et homosexuelles. 

  • L’été est revenu avec son lot de “dernières questions”: Que faut-il accepter? De quoi faut-il se débarrasser? Pour vivre sa vie, justement. Laure appelle Murielle pour prendre des nouvelles et lui demander si elle a encore du temps et de l’énergie pour une interview. Murielle garde la maison de son frère décédé et de sa belle-sœur durant les vacances. Elle lui propose de venir la retrouver là-bas; dans la propriété de son enfance…comme un retour au point de départ. 

  • Laure revoit Françoise pour discuter de l’aide qu’elle apporte à des familles ukrainiennes réfugiées en Suisse. A cette occasion, Françoise lui offre son précieux exemplaire de “Pollyanna ou Le jeu du contentement”, le livre de son enfance qui a imprégné sa philosophie de vie. Laure rentre chez elle en réfléchissant à ce que la vie lui a tantôt offert, tantôt refusé - à commencer par l’amour et l’amitié. Sur ce, elle retourne chez Jacqueline et Gilbert pour terminer la discussion sur l’amour à 80 ans.

  • Laure retrouve Arlette pour terminer le récit autour de son parcours personnel et sa carrière d’architecte et urbaniste; puis visite le siège mondial du mouvement pour l’empouvoirement des femmes pour lequel Murielle s’engage depuis des décennies. Aux termes des récits des quatre copines, Laure se dit que la vie ressemble au jeu Mille bornes auquel elle jouait enfant. Tout le monde reçoit des cartes, mais pas les mêmes; tout le monde avance, mais pas à la même vitesse. Et tout le monde n’atteindra pas les Mille bornes et tant pis car ce qui importe c’est le chemin, pas la destination, non?

  • Le 26 octobre 2024 a eu lieu le vernissage du podcast Les femmes qui lisent à la Société de lecture de Genève. Afin de vous remercier pour vos écoutes et très nombreux et touchants messages, nous vous offrons cette discussion inédite avec les quatre protagonistes, Laure Gabus et modérée par Mélissa Henry.

Un immense merci à nos soutiens